« L’appel pour un contrat de majorité 2017» est plus que jamais d’actualité. Il se fonde sur cette évidence qu’une politique nouvelle, progressiste, implique la mise en échec de la droite lepéniste et de celle incarnée à ce jour par Fillon. Elle implique un accord pour une majorité.
Depuis que cet appel a été rédigé, l’absence de l’accord improbable entre Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon pour une fusion tout aussi improbable dans les conditions présentes, a éloigné la possibilité d’une victoire possible d’un candidat de gauche et l’ouverture d’une perspective d’une politique nouvelle. La déception est d’autant plus vive que l’échec de Manuel Valls à la primaire avait levé des obstacles pour un rapprochement à gauche. Aujourd’hui, l’enlisement de Fillon libère encore plus l’espace politique. Les critiques venant de ceux qui, au parti socialiste, ne se résignent pas à l’orientation à gauche du candidat élu à la primaire, participent d’une recomposition souhaitée. Le chantier de la recomposition se dessine sur les ruines du PS, la marginalisation du PCF, l’étouffement de tout rapprochement majoritaire. Parallèlement s’installe avec force moyens, par conviction, stratégie ou par défaut, le recours d’Emmanuel Macron.
L’appel pour un « contrat de majorité 2017 » propose une voie, celle de ne pas se laisser enfermer dans l’attente paralysante du candidat salvateur. Le choix du candidat porteur d’espoir est entre les mains des citoyen-nes et des électeurs et électrices pour désigner celui qu’ils et elles considéreront comme le plus rassembleur, le mieux à même d’empêcher la victoire des droites et de répondre à leurs attentes.
Nous proposons une manière nouvelle de penser l’indispensable rassemblement majoritaire. Il s’agit d’un contrat entre forces politiques de gauche, écologistes et progressistes disponibles et entre ces forces et les citoyens.
L’idée n’est la propriété de personne. Nous la mettons dans le pot commun de la multitude d’initiatives collectives et individuelles. Nous appelons les signataires à le faire soutenir, à en parler, à organiser des initiatives pour faire mouvement.
Pourquoi ne pas la faire vivre par des contributions mettant en avant les points qui nous paraissent essentiels dans ce moment ?
Notre proposition est, de fait, un appel, non seulement à soutenir, mais à agir partout où on le peut.
Daniel Cirera – 2 mars 2017