A la veille du scrutin le vote pour Fabien Roussel prend une nouvelle dimension. En s’affirmant comme le candidat du rassemblement il établit ainsi le lien entre les réponses immédiates aux urgences face à Macron et l’extrême-droite et une vision stratégique de reconstruction de la gauche. Pour gagner. La candidature communiste y trouve tout son sens. Dans cette vision stratégique que le candidat veut faire partager, son résultat sera un élément décisif et du rapport de force social, et pour la construction politique. La démarche engagée dès le lancement de la candidature, les thèmes mis en avant, l’ancrage populaire, en fixent le socle.
On mesure le chemin parcouru. La candidature a évolué, s’est adaptée dans le contexte tourmenté que l’on sait (guerre en Ukraine, pandémie), et sur le plan politique, (vicissitudes des candidatures, pression des sondages). La décision originelle du congrès de 2018 du PCF répondait à la conscience, claire ou diffuse, des conséquences de l’absence du débat national depuis 15 ans. La personnalité et l’engagement, la sincérité et la force de conviction de Fabien Roussel en font le candidat porteur d’idées qui marquent l’ensemble de la campagne. Le choix de la reconquête des classes populaires, et la centralité du social, correspondent au moment. En appui sur la référence communiste et à la gauche, en intégrant une dimension de classe tout en exaltant le cadre républicain, il prend à contre-pied la prétention populiste à représenter « le peuple ». Et le soutien apporté par des forces et des personnalités d’autres sensibilités et courants de la gauche ouvre le champ du rassemblement souhaité.
Le 27 mars, à deux semaines du scrutin, au meeting de Toulouse, Fabien Roussel fait franchir une nouvelle étape à la campagne. En donnant de la force dans la bataille pour les retraites, pour le pouvoir d’achat, pour les urgences sociales, contre les inégalités, un bon résultat ouvrira un chemin de confiance. « Nous gagnerons, la gauche reviendra ». Les Jours heureux (re)viendront. L’audace surprend, détonne dans un paysage désolé et comme figé. La certitude de la victoire et du retour de la gauche passe de la provocation volontariste à l’interpellation. « Quand ?» et « Pour quoi faire ?» telle est la question posée. La candidature communiste vise à rendre crédible le nécessaire pour une vie meilleure autour de l’idée d’un bonheur possible. Dans le même mouvement, au-delà des polémiques et des calculs politiciens, l’interpellation de Fabien Roussel projette le vote du 10 avril vers l’avenir.
Daniel Cirera
29/03/2022